Au pays du Cerf blanc

Un conte musical d’Antoine Trouillard, avec les dessins de Li Zhiwu, adapté du roman de Chen Zhongshi

(dans sa version illustrée, Éditions de la Cerise, 2014-2015)

Conte pour adultes

Durée : environ une heure

De quelle malédiction Bai Jiaxuan est-il l’objet ? Fils unique issu d’une longue lignée de paysans du Shaanxi, il s’est déjà marié à six reprises, mais a perdu, l’une après l’autre, chacune de ses épouses.

Cette fois, c’en est trop. Au décès de la sixième d’entre elles, il décide d’aller consulter un géomancien, pour connaître enfin l’origine du problème.

Un soir d’hiver, alors qu’il traverse le vaste plateau recouvert de neige pour se rendre chez le géomancien, il trouve sur son chemin une plante étrange, qu’il va bientôt être amené à reconnaître comme une manifestation de l’Esprit du Cerf blanc, génie tutélaire de la contrée.

Il n’a plus désormais qu’une seule idée en tête : acquérir ce terrain faste où loge l’Esprit du Cerf blanc, afin de pouvoir profiter de son influence bénéfique.

Or dans la société paysanne chinoise du début du siècle dernier, la terre dont on a hérité de ses ancètres n’est pas chose que l’on vend ni que l’on achète. Bai Jiaxuan va donc devoir jouer finement : ce que l’on ne peut acquérir par l’argent, on doit pouvoir l’acquérir par la ruse…

Adapté du roman-fleuve truculent de Chen Zhonshi, merveilleusement servi par les illustrations vidéo-projetées de Li Zhiwu, ce conte ethno-poétique nous plonge dans la société chinoise rurale à l’aube des bouleversements inouïs qu’elle va connaître à travers l’irruption de la « modernité ».

 

Muni d’instruments traditionnels tels que le hulusi, le rubab, le dizi, et de toutes sortes de percussions chinoises, Antoine Trouillard nous entraine de sa voix dans un temps suspendu – entre deux époques, entre deux mondes – et pourtant : pas si lointain qu’il n’y paraît.